La Dive Bouteille, de Rabelais

O Bouteille,
Pleine toute
De mystères,
D’une oreille
Je t’écoute :
Ne diffère,
Et le mot profère
Auquel pend mon cœur
En la tant divine liqueur,
Qui est dedans tes flancs reclose,
Bacchus, qui fut d’Inde vainqueur,
Tient  toute  vérité  enclose.
Vin tant divin, loin de toi est forclose
Toute mensonge et toute tromperie.
En joie soit l’aire de Noach close,
Lequel de toi nous fit la tempérie.
Sonne le beau mot, je t’en prie,
Qui me doit ôter de misère.
Ainsi ne se perde une goutte
De toi, soit blanche ou soit vermeille.

 

 Cinquième livre

Publié dans : Littérature française |le 15 janvier, 2007 |Pas de Commentaires »

Vous pouvez laisser une réponse.

Laisser un commentaire

mehdi |
Le TRANSFO |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | penser et tout dire
| Pascal DEMEURE, mes romans....
| le Cri du Crabe qui Cuit ...